Différentes pathologies de la rétine (DMLA, rétinopathie diabétique, trou maculaire…) nécessitent une surveillance régulière voire un traitement médical ou chirurgical qui peut être assuré au centre ophtalmologique de la colline.
Qu’est-ce que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
La DMLA désigne le vieillissement pathologique de la macula. Ce trouble lié à l’âge se traduit par l’apparition d’une tache noire au milieu de la vision (scotome central) ou des déformations (métamorphopsies).
Note : la macula est la zone centrale de la rétine qui sert à la vision précise et diurne.
Il existe deux types de DMLA, dont la surveillance et le traitement diffèrent :
- La DMLA atrophique (ou “sèche”)
- La DMLA exsudative (ou “humide”) : appelée aussi “DMLA néovasculaire”.
La DMLA sèche
La DMLA sèche est secondaire à un amincissement (atrophie) de la rétine centrale : cela se traduit par l’apparition d’une tache noire centrale. Il n’existe pas, à ce jour, traitement spécifique pour la forme “sèche” de la DMLA.
Notez-le : les injections intravitréennes, utilisées pour le traitement de la DMLA exsudative, ne fonctionnent pas dans ce type de pathologie. En revanche, une surveillance régulière est nécessaire dans le cas de la DMLA sèche : celle-ci peut en effet se transformer en DMLA humide.
La DMLA humide
La DMLA humide se caractérise par le développement de vaisseaux sanguins anormaux (appelés néovaisseaux) au niveau de la macula. Ces vaisseaux sont responsables d’œdème ou d’hémorragie de la rétine, et se traduisent par une baisse de la vision, l’apparition brutale d’un scotome central (tache noire centrale) et / ou de métamorphopsies (déformations).
La cataracte est liée à d’autres maladies
Quoique l’âge demeure le premier facteur d’apparition de la cataracte, celle-ci peut également accompagner d’autres maladies, comme le diabète ou les inflammations oculaires. La prise répétée de cortisone peut également favoriser l’apparition de la cataracte, tout comme les traumatismes oculaires.
Le traitement de la DMLA humide
Le traitement de la DMLA humide consiste en l’injection dans l’œil de produits enbti-VEGF (vascular endothelial growth factor). Ceux-ci permettent d’assécher l’œdème et de juguler la progression des vaisseaux anormaux.
Précisions : les injections sont réalisées dans le vitré, d’où le nom “injection intravitréenne” (IVT).
Les injections enbti-VEGF ont une durée d’action limitée dans le temps et doivent être le plus souvent répétées. Ce traitement permet de stabiliser la DMLA mais ne la guérit pas : la DMLA humide est donc une pathologie chronique qui nécessite une surveillance ophtalmologique régulière de l’acuité visuelle, du fond d’oeil et par OCT (tomographie par cohérence optique).
La rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique est une complication du diabète (hyperglycémie chronique).
Notez-le : la rétinopathie diabétique reste longtemps asymptomatique. Dès lors que l’on souffre de diabète, il y a donc nécessité de réaliser un dépistage de manière régulière, afin d’éviter l’apparition de complications pouvant entraîner une baisse de vision irréversible.
Deux types d’atteinte de l’œil par le diabète
L’oeil peut être affecté par le diabète de deux manières.
1- Rétinopathie diabétique
Les vaisseaux rétiniens, fragilisés par l’excès de sucre dans le sang, s’altèrent et perdent leur capacité à alimenter correctement la rétine en oxygène. La rétine n’est donc plus correctement oxygénée: il s’agit de la rétinopathie diabétique. Le traitement repose en premier lieu sur un équilibre correct du diabète. Lorsque l’atteinte est trop avancée, le traitement repose en la réalisation de laser sur les zones de rétine insuffisamment vascularisées.
2- Maculopathie diabétique
C’est la macula qui peut être touchée, sous la forme œdème de la rétine : on parle alors d’œdème maculaire diabétique. Son traitement repose sur l’équilibre au mieux du diabète et l’injection de corticoïdes ou d’enbti-VEGF dans le vitré (injection intravitréenne). Attention : ces produits ont, l’un comme l’autre, une durée d’action limitée : ainsi, il reste nécessaire de se faire suivre régulièrement par un ophtalmologiste.
La surveillance repose sur la mesure de l’acuité visuelle, l’examen du fond d’oeil avec réalisation de photographies de la rétine et la réalisation d’une OCT maculaire. cela permet de mesurer l’oedème de la rétine et donc d’évaluer l’efficacité du traitement et la nécessité de répéter les injections intravitréennes.
Il également nécessaire de surveiller le bon équilibre du diabète et de la pression artérielle parallèlement au traitement.
Cataracte secondaire :
La cataracte secondaire désigne l’opacification de l’enveloppe du cristallin qui intervient dans de nombreux cas en moyenne deux ans après une opération de la cataracte. Elle est également appelée opacification capsulaire, cataracte secondaire ou capsulose secondaire.
Les symptômes sont proches de ceux de la cataracte :
- baisse de la vision de loin et de la vision des contrastes
- dédoublement des lumières dans certains situations
- vue “brouillée” (sensation de “voile” devant les yeux)
Une seconde opération n’est pas nécessaire : une capsulotomie est pratiquée, qui permet de laisser passer la lumière vers la rétine. La capsulotomie consiste à réaliser, à l’aide d’un laser, un trou au niveau de l’enveloppe qui maintient l’implant et qui a perdu de sa transparence.
La membrane épirétinienne
Le trou maculaire, une autre pathologie touchant la macula
Le décollement de rétine
Quels sont les signes cliniques du décollement de la rétine ?
Le décollement de rétine est secondaire à une déchirure au niveau de la rétine. Le liquide, contenu dans le vitré (gel qui remplit l’intérieur de l’oeil) s’engouffre par cette déchirure et décolle la rétine. La rétine décollée n’est plus vascularisée et cesse de fonctionner.
Une personne concernée par le décollement rétinien constate généralement un ou plusieurs des symptômes suivants :
- mouches volantes (myodésopsies),
- éclairs lumineux (phosphènes),
- baisse de l’acuité visuelle,
- tache noire (scotome) sur une partie du champ de vision.
Quels sont les facteurs de risques du décollement de rétine ?
Plusieurs facteurs peuvent favoriser le décollement de la rétine. Parmi eux :
- une opération de la cataracte,
- la myopie,
- des antécédents familiaux de décollement de rétine,
- un traumatisme de l’œil.
En quoi consiste le traitement du décollement de rétine ?
Le décollement de rétine est une urgence chirurgicale : il faut recoller la rétine rapidement afin de diminuer les séquelles visuelles car lorsque la rétine est décollée elle n’est pas vascularisée correctement et les cellules rétiniennes meurent.
Si la rétine est déchirée mais non décollée, il est possible d’éviter la chirurgie et de traiter la déchirure rétinienne au laser. Cela n’est plus possible lorsque la rétine est décollée : le traitement est alors chirurgical. L’opération consiste à enlever le vitré, à appliquer du froid ou du laser sur la déchirure de la rétine, et à remplir l’oeil de gaz.
En savoir plus sur une opération de décollement de la rétine.
Quelles sont les précautions après la chirurgie permettant de traiter le décollement rétinien ?
Après la chirurgie, il est nécessaire de rester au repos dans une certaine position afin que le gaz introduit dans l’oeil appuie sur la zone de la rétine déchirée : cela permet de favoriser la cicatrisation. La position doit être maintenue plusieurs heures par jour, et ce pendant une dizaine de jours. La position à observer après la chirurgie dépend de la localisation des déchirures rétiniennes et vous sera expliquée par le chirurgien ophtalmologique. Le gaz disparaît tout seul en trois à quatre semaines.
Pendant la durée du tamponnement par gaz, tout voyage en avion et tout séjour en altitude est contre indiqué : cela peut avoir pour effet de faire gonfler la bulle de gaz, ce qui entraîne une surpression dans l’oeil. La vision reste déficiente tant que l’oeil contient du gaz. Elle revient progressivement (plus ou moins partiellement) dans les mois qui suivent l’opération.
Notez-le : dans certains cas, le gaz peut être remplacé par de l’huile de silicone. Dans ce cas, il n’y a pas de position à respecter après la chirurgie, mais l’huile de silicone ne disparaît pas toute seule : une deuxième opération chirurgicale est nécessaire pour la retirer quelques mois plus tard.